Fini les échecs et le jeu de Go, l’Intelligence Artificielle est passée à l’étape supérieure et s’est lancée dans le jeu vidéo. Et plutôt que de s’inscrire à l’Evo pour écraser tout le monde à Smash Bros avec R.O.B, elle s’est tournée vers l’un des rois de la stratégie en temps réel : StarCraft II. Le résultat ? Prions notre nouveau dieu 01011010101 !
C’est hier que la branche recherche de Google, DeepMind, a présenté son IA spécialisée sur StarCraft II, nommée AlphaStar (à ne pas confondre avec AlphaGo spécialisée dans le jeu de Go… oui il va falloir fabriquer une autre IA pour trouver des noms plus originaux). L’idée, qui remonte à plus d’un an maintenant, était de montrer le mode de fonctionnement de la machine face aux multiples prises de décisions faites en temps réel que nécessite un jeu comme StarCraft II. Au programme : 10 matchs réalisés en décembre et un dernier en live, pour un résultat pas très glorieux… pour la race humaine.
Score final donc : 10-1 pour la machine. Il faut dire que pour en arriver à ce résultat, elle a d’abord été gavée de données de matchs avant de créer sa propre ligue où elle s’opposait à d’autres IA. On parle tout de même de plusieurs centaines d’années d’entrainement en l’espace de quelques jours (mais sans avoir besoin d’éventrer des millions de paquets de chips contrairement à l’humain).
Sa réussite n’est pourtant pas due à un nombre d’actions bien supérieur à celui d’un être humain (je vous l’accorde on peut discuter du terme « être humain » quand on regarde des parties des meilleurs joueurs de la discipline). Au contraire, elle a un nombre d’actions par minute inférieur et un temps de réaction moyen face à l’inconnu légèrement en-dessous de celui d’une créature faite de chair et d’os (et de boisson énergisante). Sa véritable force viendrait plutôt d’une précision parfaite lors de sa sélection des troupes et des actions à réaliser.
Détail important cependant (et qui nous rassurera un peu avant le soulèvement des machines) : pour les 10 premiers matchs remportés par la machine, l’IA bénéficiait d’une vision globale du terrain : elle ne voyait pas ce qu’il y avait là où ses troupes n’étaient pas, c’est-à-dire dans le brouillard de guerre, mais sa vision n’était pas limitée à l’écran de l’ordinateur à l’image d’un joueur humain, lui permettant ainsi de voir l’intégralité de ses effectifs en permanence. Un avantage dont elle n’a pas bénéficié lors de son dernier match en live, match qu’elle a perdu, montrant ainsi qu’il existe encore des progrès à faire en terme d’ajustements face à des évolutions inattendues et des informations partielles… ou alors c’est juste le stress du live et on est vraiment mal.
Murray
J'aime me prendre la tête, mais uniquement quand c'est dans un jeu vidéo. Sinon j'aime aussi la vie, mais ce n'est pas un amour réciproque.
follow me :
Articles similaires
Les bonnes nouvelles de la semaine : Wednesdays, Snufkin et la Jingle Jam
déc. 21, 2024
L'Agenda du Pixel du 9 décembre au 12 janvier
déc. 08, 2024
Les bonnes nouvelles de la semaine : Dreams on a Pillow, RNIB et des Game Awards alternatifs
déc. 07, 2024