Bienvenue dans l'Agenda du Pixel ! Votre rubrique dominicale où nous passons en revue les sorties de jeux vidéo pour la semaine à venir. Une sélection tout à fait subjective, incomplète et de mauvaise foi, et néanmoins indispensable pour parvenir à s'y retrouver dans le flux continu des nouveautés !
Cette semaine, on se retrouve dans la situation assez paradoxale d'un nombre de sorties de jeux assez important, mais d'une absence quasi complète des mastodontes de l'industrie. Le mois de juillet, jadis désert, est devenu un joyeux village pour les indés et les éditeurs de petit calibre. Une drôle d'ambiance qui va se poursuivre jusqu'au 20 août environ, où les sorties de jeux AAA vont commencer à animer les débats de la rentrée.
La grosse prod de la semaine : Earth Defense Force 6
De quoi s'agit-il : Et donc, vu que je commence cette rubrique agenda en plein cœur de l'été, on manque un peu de gros AAA excitants à se mettre dans la wishlist. Mais tout de même, Earth Defense Force 6 est là pour vous réclamer 60 € pour tirer sur des gros insectes moches avec une physique approximative. Il s'agit d'une vieille série du petit éditeur japonais D3 Publisher dont la publication en Occident est un peu aléatoire (cet épisode est paru en 2022 au Japon).
Pourquoi s'y intéresser : Même si les EDF ont la réputation d'être des machins un peu cabossés et parfois assez approximatifs, celui-ci est précédé d'une bonne réputation. Il a reçu d'excellentes critiques au Japon, et veut être un passage à la vitesse supérieure pour la licence. Donc si vous cherchez de quoi faire exploser des grosses bestioles dans une ambiance stupide, c'est sans doute une bonne nouvelle que cette arrivée du sixième épisode dans nos boutiques.
Les autres titres prometteurs : Été, Arranger, The Star Named EOS
De quoi s'agit-il : C'est l'été, quoi de plus normal que de sortir un jeu qui porte le nom de la saison ? Cette production québécoise est la première sortie du studio Impossible et vous propose de peindre et de colorier des trucs et des machins dans un univers pastel. Il y a même un petit côté scrapbooking qui n'est pas pour me déplaire.
Pourquoi s'y intéresser : Entre Chicory, Behind the Frame (voir plus bas) et d'autres productions du même genre, la peinture virtuelle a le vent en poupe. Cette proposition particulière, en plaçant son intrigue dans les rues de Montréal, semble particulièrement dépaysante, cosy et rafraîchissante.
De quoi s'agit-il : Il ne se passe plus une semaine sans que ne déboule un puzzle game très prometteur ! Dans Arranger, qui se revendique à la fois simple dans ses mécaniques et complexe dans son design, c'est la logique du tangram qui est mise à l'épreuve. On pousse des cases pour réarranger des niveaux pour progresser, et ç'a l'air fascinant.
Pourquoi s'y intéresser : Déjà parce que c'est joli (le graphiste de Braid est impliqué dans la DA). Mais aussi parce que le jeune studio Furniture & Mattress entend livrer un jeu qui mélange une chouette petite histoire, un jeu pas trop long et des mécaniques mêlant puzzle et RPG assez satisfaisantes. Pile le bon calibre de petit jeu pour les vacances, non ?
De quoi s'agit-il : Annoncé il y a un an, The Star Named EOS continue de creuser le sillon de la précédente production du studio taïwanais Silver Lining (Behind the Frame), à savoir des aventures douces, contemplatives, mais au message profond. En l'occurrence, il s'agit d'explorer une série de souvenirs via la thématique de la photographie et de la mémoire.
Pourquoi s'y intéresser : à The Pixel Post, on adore les jeux de photo ! Mais le twist de celui-ci, qui semble miser beaucoup sur votre capacité à recréer des images et à observer des détails pour tisser une grande histoire, a l'air de pas mal sortir du lot. Petit bonus : un casting vocal en or avec en particulier la star du doublage japonaise Aoi Yuki. Je suis faible, ça suffit à ma joie.
Et sinon, y'a quoi d'autre ?
Bienvenue dans Conscript, un jeu de survie dans les tranchées de Verdun, au gameplay inspiré par Resident Evil et par les premiers épisodes de Metal Gear. Petit twist presque étonnant dans ce contexte : a priori, il n'y a ici aucun élément surnaturel. L'horreur historique du contexte de la Grande Guerre suffit à votre douleur.
Flock est un jeu de vol coopératif en multijoueur, axé sur l'entraide et l'exploration de jolis paysages. C'est réalisé par le studio Hollow Ponds, spécialiste des petites expériences immersives expérimentales (Hohokum, Wilmot's Warehouse...), donc ça mérite sans doute le coup d'œil. Même si ce n'est pas révolutionnaire, ça sera au moins très joli.
J'adore l'idée que deux jeux au concept relativement similaire arrivent en même temps. Donc, en parallèle d'Arranger sort ce petit Slider développé par le micro studio Boomo. Il y est également question de bouger des tuiles et de pousser des cases pour changer l'univers.
Deux des tendances majeures du jeu vidéo indé : les grenouilles et l'escalade. Le studio écossais Tub Club a donc créé avec Valley Peaks un FPS d'escalade avec une grenouille, normal. À vue de nez, tout ceci est bien farfelu, avec une pléthore de mini-jeux idiots en rab.
Celui-ci pointe le bout de son nez dans des trailers depuis trois bonnes années. Dans Wéko The Mask Gatherer, vous incarnez un p'tit gars dans une aventure minimaliste au croisement entre Dark Souls et Zelda. Mais en un peu plus cheap visuellement, il faut bien l'admettre.
Le petit studio Colorgrave livre dans Veritus son troisième jeu, dans le même registre que les précédents : du pixel art minimaliste, des puzzles, et une grosse passion affichée pour les vieux épisodes de Zelda. Leurs précédentes productions (Curse Crackers, Prodigal) étaient assez solides.
En parlant de rétro, Exophobia est sans doute la proposition la plus nostalgique de la semaine, mais pas la moins originale, puisqu'il est question d'une sorte de metroidvania en pixel art à la première personne, façon boomer shooter. Il y a un public pour ça, et il est plus âgé que moi (et je suis le plus vieux de la rédac).
Côté Early Access
Scorchlands a passé une petite année en accès anticipé et lance sa version 1.0 dans quelques jours. Il s'agit d'un jeu de construction de ville et de planification économique mâtinée de tower defense. Les critiques déjà parues sur l'early access sont assez positives !
Après trois longues années sur Kickstarter, Ova Magica débarque en accès anticipé avec son concept croisant Stardew Valley et Pokémon. Je ne vais pas mentir, j'ai l'impression que ce jeu arrive un peu tard après la hype des propositions du genre, mais on peut toujours être surpris !
zalifalcam
J'aime les jeux double A, les walking simulateurs prétentieux et les JRPG, et plutôt que de me soigner, j'écris à leur propos.
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