Bienvenue dans l'Agenda du Pixel ! Votre rubrique dominicale où nous passons en revue les sorties de jeux vidéo pour la semaine à venir. Une sélection tout à fait subjective, incomplète et de mauvaise foi, et néanmoins indispensable pour parvenir à s'y retrouver dans le flux continu des nouveautés !
Je vous avais averti la semaine dernière (et vous le savez, car vous lisez cette rubrique de manière assidue), on entre dans le dur de l'automne, avec un gros jeu qui sort tous les deux jours. Avec le terrible mois de février, la période s'étalant de mi-octobre à fin novembre est la plus chargée de l'année. Et c'est à la fois réjouissant et terrible : normalement, dans quelques minutes, vos whishlists et votre backlog vont gonfler comme jaja.
La grosse sortie de la semaine : Silent Hill 2
De quoi s'agit-il : Silent Hill 2 est un classique du jeu d'horreur qui s'invite via un remake dans cette année 2024 décidément placée sous le signe du dépoussiérage de classiques. Faut-il encore présenter ce jeu ? Si vous êtes très jeune ou que vous avez passé 30 ans dans le coma, sachez juste que c'est un des titres qui ont fondé, à l'époque, les codes du survival horror.
Pourquoi s'y intéresser : La méfiance est évidemment au maximum. Konami à l'édition a, comme d'habitude, fait et dit n'importe quoi en promettant tout et son contraire, parfois sans même consulter le développeur Bloober Team (Layers of Fear, The Medium, Observer...). Et ces derniers n'ont pas livré QUE des grands jeux. Mais j'ai très envie d'y croire quand même.
Les autres titres prometteurs : DRAGON BALL: Sparking! ZERO, Metaphor: ReFantazio, Kind Words 2
De quoi s'agit-il : Lancé à peu près en même temps que le dessin animé Dragon Ball Daima, ce DRAGON BALL: Sparking! ZERO est assurément attendu des millions de fans de la licence. Surtout qu'un jeu de baston qui annonce d'emblée 200 combattants dans son roster, c'est rare. Ok, plus de 10% de ces combattants sont des Gokus, mais tout de même.
Pourquoi s'y intéresser : Bandai Namco a confié à Spike Chunsoft le développement de ce titre très ambitieux, ce qui peut signifier le pire comme le meilleur. On peut au moins s'intéresser au phénomène autour de la sortie, qui souligne à quel point cette licence vieille de plus de 40 ans est aussi increvable que ses héros.
De quoi s'agit-il : Persona avec une fausse moustache de fantasy. C'est, résumé un peu vite, le projet de Metaphor : ReFantazio. Un peu vite, mais assez justement tout de même. Axé combats, fun et exploration d'un donjon pour gagner une course au trône, il promet d'être un sacré morceau en attendant le futur "vrai" Persona 6.
Pourquoi s'y intéresser : Ce n'est pas vraiment un secret : Atlus a lentement, mais sûrement éloigné le scénariste (franchement homophobe et transphobe) Katsura Hashino de Persona, ce qui a eu un impact très visible et positif, notamment sur le ton de ses spin-offs. Néanmoins, même si Hashino a des côtés détestables, il reste un grand créateur d'univers, secondé par des équipes qui ont fait leurs preuves. La promesse que son nouveau titre soit axé sur un récit épique de fantasy et pas sur des relations sociales glorifiant des trucs problématiques me laisse à penser que c'est une centaine d'heures assez chouettes qui se profilent.
De quoi s'agit-il : Le studio Popcannibal avait surpris tout le monde avec son Kind Words en 2019, un petit jeu qui ne vous proposait rien de moins que d'envoyer des gentils mots à des gens, et c'était tout. Kind Words 2 (lofi city pop) vous propose la même chose, enrobé dans un décor et un gameplay plus ambitieux.
Pourquoi s'y intéresser : Au-delà du fait qu'être gentil, c'est très chouette, ce genre d'expérience mêlant jeu solo et interactions avec d'autres possesseurs du jeu est toujours intéressante à observer. Ce n'est pas tout à fait pour rien que pas mal de jeux ambitieux, de Journey à Nier : Automata en passant par Animal Crossing ont creusé ce sillon !
Et sinon, y'a quoi d'autre ?
Rebots est un bac à sable de terraformation et de gestion de chaîne de production, autant de choses qui me mettent personnellement en PLS, mais qui plaisent à des gens qui ne sont pas moi. C'est réalisé par FlatPonies, un petit studio dont le premier jeu était sorti en pleine pandémie de covid-19, et était à ce titre un peu passé sous le radar.
Et si vous pouviez fuir l'enfer de votre vraie vie pour vous plonger dans une vie virtuelle alternative pleine de mini jeux rigolos ? Oui, ça va évidemment tourner à un truc infernal et dystopique, et c'est le pitch d'Extra Coin, le premier jeu des italiens de CINIC Games.
Aperçu il y a quelques mois au Latin American Games Showcase, Hidden in My Paradise est un jeu de recherche d'objets tout mignon, par le studio mexicain Ogre Pixel (A Tiny Sticker Tale).
Qu'est-ce qui a environ 20 ans et qui commence à inspirer par mal de devs adultes ? Mais oui c'est le JRPG Skies of Arcadia. Habitué de la sous-traitance et à faire les petites mains pour d'autres prods que les siennes, le studio Octeto lance avec son Sky Oceans: Wings for Hire son premier jeu majeur, à base de steampunk et de pirates des airs.
Avec Last Time I Saw You et son aventure narrative pleine de Yokaï et de nostalgie des années 80, le studio Maboroshi Artworks, basé à Osaka, prouve une nouvelle fois que le Japon commence à peser du côté des jeux indés.
Le premier jeu des Français de chez Moulin aux Bulles (excellent nom) est un cliché des jeux indés de chez nous : des couleurs chaleureuses, une p'tite meuf avec un chapeau, de la plateforme à l'ancienne et des gants de boxe. C'est Decline's Drops et ç'a l'air super !
Un peu à la manière de titres comme Jusant ou Omno, le charmant Europa vous propose d'explorer un espace à la fois abandonné et chatoyant, à la recherche de la vérité ou quelque chose comme ça.
Vous ne pensiez pas que vous alliez échapper au Metroidvania de la semaine ? Ce coup-ci, c'est Anima Flux qui s'y colle, avec sa fantasy-SF pleine de mutants dégoûtants.
Phoenix Springs est la première production de Calligram Studio. C'est un point and click à l'ambiance et au style extrêmement particulier, en animation traditionnelle.
Côté Early Access
Spécialiste des platformers extrêmement difficiles taillés pour les Lundi Douleur de mon collègue Shift, Sour Lemon Studios (Palette Swap) revient avec l'accès anticipé de ce Tower of Dreams qui a l'air TERRIBLEMENT difficile.
Signé par le micro studio Impossible Home, Whimel Academy est un simulateur de vie quotidienne cosy dans une académie de magie. Attendez-vous à ce que ça passe pas mal de temps en accès anticipé, c'est souvent comme ça avec les jeux qui n'ont qu'un seul dev.
Lui va quitter son accès anticipé pour se lancer comme un grand en 1.0 : le jeu de gestion de royaume Thronefall arrive avec près de 15 000 évaluations Steam, à 96 % positives. Impressionnant !
zalifalcam
J'aime les jeux double A, les walking simulateurs prétentieux et les JRPG, et plutôt que de me soigner, j'écris à leur propos.
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