Ce premier jour de Gamescom a commencé assez poussivement dira-t-on. Après pas moins de 4 queues pour entrer dans le Koelnmesse, retirer nos badges, les faire découper pour qu’ils aient la taille adéquate pour entrer dans notre superbe tour de cou et enfin accéder aux stands, nous avons enfin pu voir le gros X de Xbox. Celui-ci arborait fièrement ses couleurs dans l’un des immenses halls destinés au public, heureusement encore fréquentable, le salon n’ouvrant que le lendemain aux visiteurs. Et je n’ose même pas imaginer ce qu’aurait été notre périple en ces terres Microsoftiennes si nous y étions allés un jour public. Beaucoup de journalistes, VIP et autres avantagés ont voulu justement profiter de ce moment de calme pour aller essayer les quelques jeux présents sur le stand. Capcom y tenait d’ailleurs un line-up alléchant. Chibi est allé voir Devil May Cry 5. Quant à moi, j’ai joué quelques minutes au remake de Resident Evil 2.
Du côté de Noodles
Mise à jour du 17 septembre 2018 : J’aborde dans cette partie le côté graphique de ce Resident Evil 2 formule nouvelle génération. Je ne suis pas très élogieux et assez déçu de ce que j’ai vu par rapport à ce qui était présenté dans d’autres vidéos du titre de Capcom. J’ai pu retourner voir le jeu dans les locaux de Capcom France. A cette occasion, nous avons regardé les différents réglages du jeu sur la console pour voir ce qui aurait pu clocher pendant ma session à Cologne sur le stand Microsoft. Il s’avère que les gamma et la luminosité étaient particulièrement mal réglés, ce qui donnait au tout un grain d’image vraiment pas beau ainsi qu’un aperçu des textures vraiment très plat. Le téléviseur utilisé sur le stand a, semble-t-il, également joué un rôle non favorable à l’appréciation de mon expérience. La différence est assez sidérante. Avec les settings bien ajustés Resident Evil 2 est bel et bien très joli et offre une atmosphère encore plus dérangeante et inquiétante. J’avoue que j’ai été assez soulagé de voir cela. Rendons donc à César ce qui est à César et on ira tous se coucher dans des draps en soie (ça ne veut rien dire).
J’ai eu de la chance, Resident Evil 2 ne semblait pas attirer les foules. C’est donc après une vingtaine de minutes d’attente seulement que j’arrive à poser mes mains sur le contrôleur Xbox placé devant moi. La démo me met dans la peau de Léon S. Kennedy (eh non, toujours pas de Claire en vue) lors de son arrivée au commissariat de Racoon City et de sa première rencontre avec les zombies du jeu. Caméra troisième personne derrière le personnage, on arpente les couloirs sombres et glauques du bâtiment à la recherche d’indices et de survivants.
Très vite, les événements s’enchaînent, on a à peine le temps de comprendre la menace que les premiers zombies débarquent. Je vous avoue, je n’ai jamais fait de Resident Evil de ma vie et… à ce moment j’étais à deux doigts de laisser un souvenir dans mon caleçon. Je me suis vite repris, essayant tant bien que mal de viser ces saletés de morts-vivants en marchant à reculons pour mettre un maximum d’espace entre eux et moi. A peine les ai-je descendus qu’un autre sac de viande desséchée surgit derrière moi. Nouveau sursaut mais je m’en tire. Je reviens dans la grande salle du commissariat, discute avec un collègue un peu amoché et me remets à la recherche d’indices pour quitter les lieux. Malheureusement je n’irai pas beaucoup plus loin, la démo étant timmée, elle s’arrête automatiquement.
Que retenir de cette expérience ? Une chose plus que les autres à mon sens, puisque le gameplay est un savant mélange entre l’ancienne recette et la plus récente. Que ce jeu est moche sur Xbox One ! Vous vous rappelez de cette superbe cinématique à l’E3 où Léon croise la route d’un cadavre adossé à un mûr, et où la mâchoire de celui-ci tombe en miette, laissant apercevoir une superbe modélisation des fluides (le sang) et des chairs ? Cette scène rendue sur Xbox était assez affreuse pour un remake voulant tourner sur les générations actuelles. Et je ne parle même pas des textures dignes d’un jeu sorti au début de la génération Xbox 360/PS3. Capcom a publié une vidéo de gameplay de cette démo justement mais tirée d’une version tournant avec les nouvelles cartes graphiques RTX de Nvidia. Oui là c’est beau ! Donc, il y a encore un sacré travail de polish à faire avant la sortie du jeu en janvier 2019.
Mais qu’on se comprenne bien. J’ai l’air chiant à cracher sur des textures moches mais lorsqu’on m’a vendu un jeu absolument superbe et que je me retrouve sur un salon du jeu vidéo réputé avec une version downgradée de 1000%, ça me laisse un peu âpre.
Du côté de Chibi
De mon coté c’est sur Devil May Cry 5 que j’ai pu poser les mains. Dans cette démo on a pu incarner Nero (le neveu de Dante et donc fiston de Vergil) qui continue l’entreprise familiale en allant tataner du démon dans sa mystery machine accompagné de sa collègue Nico. Et il a l’air tout aussi doué et déterminé que ses ancêtres puisque non content de s’être fait couper le bras, il a vite fait remplacé celui-ci avec une prothèse cybernétique fournie par sa nouvelle amie et qui va être bien utile en combat.
Du côté du gameplay justement, les choses ne changent que peu. On reste sur un système de combos haletants et d’enchaînements virevoltants dans les airs. Un feeling un peu plus lourdaud cela dit qu’avec Dante dans le précédent opus, un peu plus exigeant et posé, mais toujours aussi bourrin. Nero peut attirer ses ennemis (pour leur plus grand malheur) et utiliser son nouveau bras mécanique, sobrement appelé Demon Breaker, pour délivrer de puissantes attaques. Cela dit, le bras a besoin d’être rechargé avec des munitions trouvées sur la carte et les combats deviennent donc tout de suite plus réfléchis.
Il y a cependant un aspect sur lequel DMC 5 m’a bluffé : ses graphismes. Ce n’était pas vraiment là où je l’attendais et pourtant, les animations et les graphismes des cinématiques de la démo étaient de très belle facture. Une qualité réduite quand il s’agit du jeu pur mais qui se défend quand même très bien, d’autant que les environnements délabrés et les ennemis suppurants (en occurrence des gros insectes immondes) sont très bien rendus.
En parlant d’ennemis, la démo se clôturait sur un combat de boss assez épique dans le style de la licence contre une énorme brute épaisse. Je dois dire que l’affrontement a confirmé ce nouveau gameplay plus posé, et surtout plus lisible, permettant d’enchainer les combos plus efficacement (et sans massacrer sa manette comme j’ai tendance à le faire sur les DMC). Assurément un opus qui devrait ravir les fans de la licence !
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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