Lorsque Chibi et moi avons appris que QC Games, un studio d’anciens de chez Bioware, allaient annoncer à la Gamescom Breach, le jeu sur lequel ils travaillent depuis 3 ans, nous étions déjà fort excités. Encore plus lorsque nous avons eu la confirmation qu’on pourrait y jouer directement sur le salon allemand. Qu’a donc valu cette première approche de cet Action-RPG multijoueur faisant se rencontrer le monde réel et la mythologie ? Mmmmh, meh euuuh moui ? Allez, partons sur un moui.
Nous, plus trois autres joueurs, avons pris place dans des fauteuils ma foi fort confortables afin de débuter une partie de Breach. Le jeu de QC Games propose une expérience multijoueur asymétrique, à savoir que quatre joueurs doivent coopérer pour détruire le cinquième, qui joue un démon. Qu’à cela ne tienne, c’est par le plus grand des hasards que je me suis retrouvé aux commandes du démon et Chibi à celles d’un humain. Parfait pour comparer les gameplay proposés.
Du côté de Noodles
J’avoue ne pas avoir tout compris de la phase de sélection des pouvoirs de mon démon avant que la partie ne commence, la personne en charge de notre petit groupe me pressant pour commencer le plus vite possible. De ce que j’ai compris, on choisi d’abord trois capacités « standards » et une capacité plus puissante, ici, l’invocation de monstres beaucoup plus robustes que les petites bébêtes de base.
La partie commence et je me retrouve à contrôler une silhouette violette qui vole un peu partout. Bon, ok, donc ça, c’est ma puissance maléfique. Je teste mes capacités en attendant de comprendre où se trouve l’équipe d’humains. J’ai donc à ma disposition un piège magique qui fait apparaître des piques lorsqu’on marche dessus, un genre de mousse qui ralentit et… un mur de… flammes bleues ? Je n’ai toujours pas compris celui là.
Je me rends compte peu de temps après que je peux prendre possession de n’importe quel monstre de la map. Une bonne chose lorsque je vois l’ordinateur se faire pulvériser par le petit groupe d’envahisseurs. C’est donc parti pour le spam de pièges et de coups en traître pour essayer de leur faire perdre le plus de vie possible et de les retarder. Car ces joueurs ont un objectif : arriver face au boss de fin du niveau et le défaire. Pour y arriver, ils doivent traverser une série de salles et remplir des objectifs secondaires (nettoyer la salle, escorter un drone, etc). Mon seul but est donc de les détruire. Je vois en haut de l’écran un système de points qui représentent semble-t-il le nombre de salles remportées. 6 à 3 pour moi. Ok. Je ne comprends pas très bien comment on remporte une salle (les dégâts infligés ?) ou à quoi vont servir ces points mais je passe outre sur le moment, confiant de mon avance.
Bon gré mal gré pour arriver à leur fin, l’équipe adverse se retrouve face au boss final. Si je peux en prendre le contrôle, je m’aperçois vite que le colosse est très lent à diriger. Je préfère rester sur mes acquis et pourrir de pièges les petits tas de viande sur pattes. Malheureusement ce ne sera pas suffisant et mon boss meurt, mettant ainsi fin à la partie.
Je ne vais pas dire que je ne me suis pas amusé durant cette partie de Breach. S’imaginer le sentiment d’exaspération d’un des joueurs qui n’arrêterait pas de se prendre dans les pièges posés ici et là est assez jouissif. On ne s’ennuie pas, également, pendant la partie. Breach propose de bonnes choses et, si on a assez de petits camarades, il sera possible de passer de bons moments à se crier dessus pour établir des stratégies (ou pas). Cependant, j’ai beaucoup de mal à voir son potentiel sur le plus long terme. Déjà, le jeu est assez brouillon. J’étais souvent perdu dans mes actions et sur la map, avec un peu trop de choses à prendre en compte à l’écran. Et puis… eh bien comme je l’ai dit plus haut, si vous n’avez pas d’amis avec qui y jouer, je suis très dubitatif sur l’intérêt du titre. Breach étant déjà en early access et sortant en free to play en 2019 je pense que je lui donnerai tout de même sa chance afin de me faire enfin une idée complète.
Du côté de Chibi
Pour être parfaitement honnête, je pense que mon avis serait moins réticent si nous avions vraiment pu mieux comprendre ce qui était en train de nous arriver. Avant que la partie ne commence, j’ai pu entrevoir un grand nombre de classes disponibles pour les mages, chacune personnalisable avec des spécialisations, des accessoires, etc… Cela semblait être une très bonne idée mais malheureusement, par manque de temps et d’explication, nous nous sommes retrouvés avec une équipe ne connaissant pas du tout leurs classes de personnages, jetés dans la mêlée sans même savoir ce que faisaient les compétences.
Après quelques minutes de jeu, j’ai pu comprendre que ma première capacité était offensive, que la seconde était du soin, et que les deux suivantes étaient des buffs (je ne sais toujours pas ce qu’ils faisaient d’ailleurs). Je me suis donc mis à les lancer au hasard, en essayant de maintenir mes camarades en vie, et d’éviter les pièges de l’ami Noodles qui semblait ravi de pouvoir me gluer au sol. S’il n’y avait pas eu ce chaos constant, peut être aurais-je pu apprécier totalement un gameplay qui semblait simple (je n’ai pu identifier que 4 compétences utilisables par partie) mais tout de même prenant.
Les objectifs semblent aussi variés qu’ils doivent l’être dans ce genre de jeu : tuer, escorter, survivre… On retrouve les classiques qui s’enchaînent de façon assez naturelle (surtout quand j’ai arrêté de tester toutes mes touches pour comprendre ce que pouvait faire mon personnage) et un rythme aidé par le fait que Noodles pouvait nous placer des mini boss et autres pièges sur le chemin.
Sommes toute, sur Breach, j’ai vu du potentiel, mais malheureusement pas pris un pied fou à cause du coté brouillon de la présentation. Je vois dans la foultitude de classes et capacités des moyens sympathiques de se créer son propre gameplay, mais en attendant, il va encore falloir que je comprenne ce que je suis en train de faire. De plus, j’ai pu voir ici toutes les classes débloquées mais toutes les classes et améliorations seront en fait à débloquer en jouant au jeu, ce qui pour moi est un mauvais point : je ne suis pas rassuré par l’idée de grinder des heures avec une classe basique pour accéder aux gameplays plus intéressants.
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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