Cette fois-ci dans Partie Rapide, Kalkulmatriciel essaie de purifier le monde entier dans ENDER LILIES: Quietus of the Knights, tandis que Fanny essaie de faire revenir un vieil homme chez lui dans Down in Bermuda.
ENDER LILIES: Quietus of the Knights
J’ai voulu jouer à ENDER LILIES: Quietus of the Knights, édité par Binary Haze Interactive, sans vraiment de raison particulière, je ne suis pas particulièrement féru de metroidvania mais la direction artistique du jeu a réussi à m’interpeller. C’est donc par pure curiosité que j’ai mis les pieds dans le monde du Royaume de Lointerre, où tout le monde aurait bien besoin d’une bonne douche et d’une cure de Blanchisme.
En Lointerre il ne pleut que sur les…
L’univers de ENDER LILIES: Quietus of the Knights est comme qui dirait torturé. On apprend rapidement qu’une malédiction s’est abattue sur le Royaume de Lointerre, qui est maintenant un territoire désolé dont les anciens habitants ont été rendus fous et transformés en créatures immondes et immortelles. Le seul remède a l’air de se trouver dans les pouvoirs de notre protagoniste, Lily, qui se trouve être une petite fille mais aussi la dernière des prêtresses blanches. Au fur et à mesure de l’aventure, on cherche à découvrir pourquoi la pluie qui n’arrête pas de tomber change tous ceux qu’elle touche en morts-vivants, au travers de livres ou de lettres ramassés sur le chemin.
Lily est donc adepte du « Blanchisme », une religion qui prône les enseignements de la prêtresse blanche qui a été la première personne à pouvoir chasser les monstres et non un mouvement identitaire. Elle n’est qu’une petite fille mais elle a le pouvoir de purifier les Impurs, des monstres qui ont pu garder leur conscience intacte à l’issue de leur transformation, et d’en faire ses alliés. Cette particularité est soulignée par la direction artistique du jeu : dans un monde gris et triste, le seul être « vivant » et lumineux du jeu est notre personnage et il représente le seul espoir pour que les choses reviennent à la normale.
D’ailleurs, en parlant DA, je ne vais pas y aller par quatre chemins, Ender Lilies est VRAIMENT très beau. En accord avec ce qu’il veut dire et avec son univers, le jeu nous fait ressentir le désespoir qui accable ce royaume avec cette pluie maudite et la responsabilité écrasante qui pèse sur les épaules de la petite Lily que ce soit grâce à la musique, au décor, ou bien le chara-design. L’emballage du jeu est donc impeccable, si on met de côté certains éléments de décor qui ont l’air de plateformes et inversement, et j’en attendais de même pour le gameplay qui, à première vue, semblait classique mais solide sur ses appuis.
… gameplay peu optimisés.
La direction artistique du jeu est un bien bel écrin mais le gameplay de Ender Lilies reste un diamant qui n’a pas été poli correctement et qui se retrouve avec des défauts grossiers. Le titre étant encore officiellement en early access, je laisse de côté ce qui semble des bugs évidents (une fenêtre de tuto qui refuse de se fermer, personnage qui se retrouve bloqué dans l’eau après avoir pris des dégâts…) mais on ne peut pas nier qu’il pèche par une incompréhension de ce qui fait un bon metroidvania. Je ne vais pas faire de liste exhaustive des points ratés, mais dès les premiers monstres rencontrés, on se rend compte que le jeu est « mou ». Les compétences de Lily sont en fait celles des Impurs que l’on aura libérés au fil du chemin — ce qui est positif car il nous permet de choisir le style de combat qui nous correspond ou de s’adapter à différentes situations — et leurs animations sont pour la plupart rapides alors pourquoi, POURQUOI, une latence de quelques dixièmes de secondes est présente entre deux attaques ? Ce petit temps nécessaire entre deux compétences impacte tout le gamefeel du jeu car on ne pourra pas faire de combo efficace et on aura tendance à se prendre des coups pour rien en pensant qu’on va pouvoir finir un ennemi avant qu’il ne nous attaque.
J’ai dit que je jouais rarement à des metroidvania, par contre j’ai l’habitude des jeux de combat et je suis désolé Ender Lilies mais on aurait pu être potes si tu savais ce qu’est une hitbox. C’est simple, il faut décider si le personnage est censé prendre des dégâts lorsqu’il touche le corps d’un ennemi ou lorsqu’il se fait attaquer mais malheureusement, le choix n’est pas très clair. En jeu, cela se traduit par des dashs mal dosés et des morts pas forcément méritées. De même, il est de bon goût d’intégrer des frames d’invulnérabilité lorsqu’on est touché et des cooldowns aux compétences des ennemis pour éviter qu’ils spamment sans cesse, mais dans ENDER LILIES: Quietus of the Knights ce n’est pas le cas et c’est bien dommage.
ENDER LILIES: Quietus of the Knights a été testé sur PC en early access via une clé fournie par l’éditeur. Il sera prochainement disponible sur Switch, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Xbox Series.
Après avoir eu l’occasion de tester ENDER LILIES: Quietus of the Knights, je suis en colère car je pense que le titre aurait pu être une vraie réussite si le gameplay avait été aussi travaillé que la direction artistique. Malheureusement le gamefeel n’est pas au point, il en résulte des combats poussifs et une fausse difficulté. On peut tout de même espérer que les choses s’arrangent lors de la sortie officielle du titre.
Down in Bermuda
Parmi mes bonnes résolutions vidéoludiques pour 2021, il y avait la volonté de m’ouvrir un peu plus à d’autres genres de jeux. Si on ne me verra pas demain me lancer sur des platformers hardcores ou lâcher le (souvent mauvais) cyberpunk, j’ai décidé de faire un premier pas vers les puzzle games, que j’ai tendance à ignorer par peur de l’ennui ou de la frustration. C’est donc sur Down in Bermuda de Yak & Co, connus auparavant pour leur premier jeu Agent A, que mon choix s’est porté grâce à sa sortie récente sur Switch et PC, après avoir été une exclusivité Apple Arcade.
Il s’agit donc d’aider un homme, perdu dans les Bermudes depuis des années à la suite du crash de son avion, à s’enfuir pour pouvoir retourner chez lui. Concrètement, cela se présente sous la forme de petites îles à explorer, six au total, toutes peuplées de créatures mystérieuses qui ont besoin de votre aide et menacées par des monstres des abysses.
Un gameplay simple mais un peu lassant
Si tout ce qui est dit auparavant est vrai, aider les créatures et percer le secret des îles ne se fera pas en dirigeant le personnage principal mais passera principalement par la recherche d’orbes, cachés au sein de l’île, qui permettront de débloquer un puzzle qui vous donnera un plus grand orbe, qui aidera à son tour à activer un portail pour passer sur l’île suivante. Cette recherche d’objets sera parfois agrémentée de puzzles plutôt simples, notamment pour résoudre l’objectif principal de chaque île pour aider les habitants de celle-ci. Le titre nous offre également de petites bribes d’histoire, avec des polaroids retraçant la vie passée de notre protagoniste à récupérer sur chacune des îles et quelques discussions avec certains de leurs habitants mais rien de beaucoup plus, l’essentiel du scénario étant concentré sur la fuite du vieil homme.
Ici, on fait dans le classique : leviers à bouger, symboles à afficher dans le bon ordre, donné grâce à des indices disséminés sur l’île, pièces à déplacer pour former un chemin et autres poncifs du genre sont de la partie. Attention, ce n’est pas forcément une mauvaise chose, au contraire. Cela permet à Down in Bermuda d’être une excellente porte d’entrée au genre pour les novices et il en faut toujours. Cependant, un joueur plus averti aura tendance à s’ennuyer vite devant ces tableaux jolis mais banals, le tout n’étant pas aidé par cette recherche d’orbes incroyablement lassante après quelques îles visitées. Le jeu nous aide tout de même dans ce sens, grâce à des cartes que l’on peut récupérer et qui nous indiquent l’emplacement de ceux-ci sur l’île.
Le problème étant que la transition du mobile à la Switch n’est pas faite au mieux. On ressent l’ADN originel du jeu dans le portage, ce qui rend les contrôles frustrants tant rien ne semble être vraiment pensé pour les Joy-Con, que ce soit dans les touches utilisées ou la précision demandée par le jeu. Fort heureusement, la Switch possède l’avantage d’être également tactile, ce qui rend le gameplay bien plus agréable mais les joueurs PC n’auront malheureusement pas cette possibilité. Et même si le tactile aide, il n’est pas sans souci car l’écran aura tendance à parfois nous ignorer jusqu’à ce que l’on bouge vaguement un joystick et qu’on reprenne sur le tactile par la suite. Quant à savoir si la faute vient de Nintendo ou de Yak & Co, je ne saurais dire, n’ayant pas l’habitude d’utiliser ma Switch de cette façon, mais ça reste un défaut assez rédhibitoire quand cette façon de jouer est la seule qui est à peu près agréable sur la console.
Down in Bermuda a été testé sur Switch via une clé fournie par l’éditeur. Il est également disponible sur iOS, PC et Xbox.
Down in Bermuda est loin d’être un mauvais jeu : il est joli, les puzzles sont sympathiques bien qu’un peu simples à mon goût et il saura vous occuper pendant les quelques petites heures qu’il faudra pour le finir. Cependant, il conviendra plus particulièrement à un public plus casual ou aux gens friands de recherche d’objets qu’aux habitués des puzzle games. Quant à la version Switch, je la conseillerais uniquement si vous voulez absolument jouer au jeu et que vous n’avez pas de portable Apple sous la main, tant le portage semble maladroit sous bien des aspects.
Kalkulmatriciel
Cc c Kalkul. J'adore parler à tous les PNJ, mettre des mandales et saboter les coop.
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