Vous savez quoi ? Cela fait un an déjà que The Pixel Post a été lancé sur les Internets. Un an vous vous rendez compte ? Nous, on n’a pas vu le temps passer. Du coup on a essayé de se souvenir des débuts du site, de nos premiers articles et de comment notre perception du médium vidéoludique a évolué depuis (spoiler : encore plus de sel). Puis on s’est dit qu’il serait finalement plus intéressant de remonter encore plus loin dans le passé et d’explorer des tranches de vie de nos rédactrices et rédacteurs. Pas juste des morceaux de vie type « Fanny va acheter du pain et va gueuler sur la boulangère parce qu’il n’y a pas assez de farine » ou « Zali et sa petite ville : une histoire en 12 tomes ». Non rien de ça, mais plutôt se remémorer des instants, parfois des époques entières, qui nous ont marqué dans notre vie de joueurs de jeux vidéo. Que cela se soit passé il y a 5 ans comme 48 ans (pour nos membres les plus âgés) il y aura toujours quelque chose qui nous aura touché d’une manière ou d’une autre, et nous sommes ici pour vous partager ces moments avec vous.
Je ne viens pas d’une famille de G@m3rs. Que ce soient les cousins/cousines/oncles/tantes/père/mère, personne n’a jamais vraiment joué aux jeux vidéo dans sa jeunesse et donc ne s’y intéressait. J’ai donc découvert ce monde là par mes propres moyens, tout d’abord grâce à mon nouveau voisin lors de notre emménagement dans une petite commune semi-rurale en périphérie de Lyon, qui possédait une Playstation première du nom.
J’ai découvert le jeu vidéo chez lui lors d’après-midi découvertes, avec Spyro, Tekken 3 ou encore Medal of Honor, où nous nous foutions joyeusement sur la tronche, du haut de nos 8 ans. Mes parents, voyant que cette activité me plaisait plutôt (et voulant sans doute me voir revenir dans le foyer familial, que je délaissais au profit de cette belle console et du garage de mon ami), ont alors décidé d’installer à la maison une Playstation 2, sortie depuis un peu plus d’un an alors. Joie que de découvrir les plaisirs vidéoludiques dans mon salon ! Et c’est aussi à cette époque que mon père a commencé à s’intéresser, très rapidement hein, aux jeux vidéo. Comme beaucoup, il jouait aux jeux grand public comme Gran Turismo ou FIFA, et acceptait même parfois de se mesurer à mon frère ou moi sur Rayman M.
Et puis un jour, comme ça, sans prévenir, le voilà qui rentre du boulot avec un exemplaire de Final Fantasy X dans les mains. Alors, à l’époque, je ne connaissais encore rien au jeu vidéo, donc voir ce nom de saga culte ne me faisait ni chaud ni froid (je ne savais même pas que c’était culte) mais sonnait tout de même quelques cloches dans ma tête car le CD de démo livré avec la PS2 contenait une cinématique du jeu (celle où Yuna effectue une danse rituelle sur l’eau), que j’avais dû regarder une dizaine de fois. Lorsque je lui ai demandé, il y a quelques semaines, pourquoi il l’avait acheté, il me tint à peu près ce langage : « Euuuh j’en sais rien ça avait l’air beau ». Mais, force est de constater qu’il a plutôt bien accroché, du moins au début, à l’aventure.
Et donc moi, petit être naïf et ignorant que j’étais, je le regardais jouer lors de ses sessions. Je me suis même risqué plusieurs fois à prendre la manette et à aller me balader sur sa sauvegarde. Si quelqu’un me faisait ça aujourd’hui je lui retournerais directement un high kick des familles dans les dents je pense. Mais bref, où est-ce que je veux en venir avec tout ça ?
Nous n’avons jamais vraiment avancé dans Final Fantasy X, bien qu’à l’époque le chemin parcouru m’avait paru durer quatre vies. Mais le jeu m’a laissé une trace. Tout d’abord, son introduction m’a toujours fascinée, avec cette longue séquence de Blitzball ponctuée d’un morceau métal (que je croyais, quelques années plus tard être du Rammstein alors que pas du tout en fait espèce de débile) qui se retrouve perturbée par une sorte de bulle d’eau géante qui engouffre cette gigantesque et superbe ville de nuit. Une certaine atmosphère se détachait de tout cela, encore plus lors des premiers pas de Tidus dans le nouveau monde dans lequel il a été plongé, sans que j’arrive à mettre un mot précis dessus. Je pense que je me sentais aussi perdu que lui dans cet univers que je ne connaissais pas.
Ces premières séquences de Final Fantasy m’ont donc marquées. Mais le moment que je garderai toujours en tête, c’est le premier combat qui nous oppose à Sin, ce grand machin très très grand. Enfin, la première fois qu’on le rencontre on peut facilement en juger puisqu’on se bat contre une de ses nageoires ou je ne sais quoi, qui fait déjà un bon 30 mètres de haut. Etant alors extrêmement nul en combats au tour par tour (je le suis encore aujourd’hui), j’ai dû recommencer ce combat au moins une dizaine de fois avant de le réussir, donc j’ai largement eu le temps de m’imprégner de la bête. C’était la première fois dans un jeu vidéo que je voyais quelque chose d’aussi grand et massif. Et je n’en verrai jamais plus de la bébête, la patience de mon père et la mienne s’étant enfuie avant d’avoir une nouvelle occasion de la rencontrer.
Je n’aurai donc jamais vraiment joué à Final Fantasy X, et pourtant le souvenir qu’il m’a laissé est encore assez clair, que ce soit au niveau des personnages que nous avions dans l’équipe, des chimères, des combats, de ma nullité pendant lesdits combats, de la première partie de Blitzball que l’on doit disputer et où je ne comprenais rien aux touches ou encore des environnements parcourus. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi ce jeu plutôt qu’un autre m’a laissé autant de souvenirs et j’avoue que j’ai depuis longtemps arrêté de me poser la question. Quoi qu’il en soit, je pense que Final Fantasy X m’a marqué dans le bon sens du terme et m’a fait entrer dans une nouvelle dimension du jeu vidéo. Je pense que c’est à partir de ce moment que je me suis dit qu’il s’agissait d’un monde qui m’intéressait au plus haut point, un monde qui présente autant de diversité de graphismes, de décors ou d’histoires et l’avenir ne m’a pas donné tort puisque le nombre de jeux en ma possession n’a cessé de grimper après cette époque (enfin, ça grimpait quand j’avais de bonnes notes ou quand c’était mon anniversaire, et encore…).
Un jour je me ferai peut-être entièrement le remaster et bouclerai enfin la boucle…
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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