En janvier, The Pixel Post fait son Calendrier de l’Après ! Chaque jour, retrouvez un jeu sorti en 2020 que nous avons adoré mais qui n’a pas tout à fait eu l’écho que nous espérions. Aujourd’hui, Noodles vous parle de Townscaper, à mi-chemin entre le jeu et le logiciel de création.
Pendant un an environ, Oskar Stalberg, suédois de son état, a publié sur son compte Twitter un certain nombre de GIFs montrant son travail sur un petit jeu de création de villages. Le moteur développé et son fonctionnement atypique à base de génération procédurale ont attiré de nombreux curieux, dont moi, adeptes des travaux originaux de développeurs indépendants. En juin dernier sortait finalement ce fameux jeu expérimental en accès anticipé, Townscaper.
Le principe est très simple, poser des blocs de maisons de différentes couleurs afin de construire rapidement des édifices/villes/villages au charme redoutable ou à l’architecture complexe. Empilez 10 blocs les uns sur les autres et vous obtenez une tour, ajoutez quelques blocs à mi-niveau de celle-ci et elle se transforme en château, enlevez un bloc trois niveaux au-dessus et une terrasse apparaît automatiquement… Ce qui m’a énormément plu sur ce Townscaper, c’est sa simplicité d’utilisation et la rapidité avec laquelle il permet de construire de magnifiques petites bourgades colorées. Moi qui n’ai pas vraiment la fibre artistique dans les jeux de construction (vous devriez voir mes « créations » sur Minecraft…) je m’y suis tout de suite retrouvé ici et chacun de mes essais m’a toujours satisfait.
Townscaper est véritablement plus un jouet qu’un jeu vidéo à proprement parler, comme le dit d’ailleurs son développeur. Le gameplay est réduit à sa plus simple expression (que la souris) et son moteur très permissif saura toujours satisfaire les joueurs qu’ils soient débutants ou pro de la construction dans le jeu vidéo. Idéal pour des petites sessions chill de quelques dizaines de minutes, Townscaper s’aborde avec beaucoup d’aisance et apporte une touche de bienveillance très appréciée à travers la liberté et les couleurs chatoyantes qu’il offre. Bref, Townscaper m’a tapé dans l’œil dès les premiers GIFs du développeur suédois. Mais il faut dire que l’homme sait y faire.
En effet, un rapide tour sur le Tumblr de Oskar Stalberg permet de se rendre compte que Townscaper est en fait le résultat d’une obsession et d’années de travail. Bien qu’il ait travaillé sur Bad North, Stalberg fait de son côté de nombreuses créations artistiques ayant toutes le même thème : des photos de la nature suédoise sur lesquelles il modélise ou dessine des maisons et divers édifices afin de créer des paysages grandioses et originaux. Mais il a développé également deux « jouets » accessibles sur le net qui lui ont permis de développer son moteur de jeu.
Planet permet d’abord de créer… eh bien.. sa planète, en y posant et superposant des blocs de biomes comme des forêts, des plaines qui peuvent devenir des montagnes, de la glace ou des morceaux de villes. On y retrouve déjà les prémices de Townscaper dans son accessibilité et sa proposition.
Enfin, Brick Block est le véritable précurseur de Townscaper puisqu’ici, on joue avec un bâtiment en y posant ou enlevant des blocs afin de le transformer à notre guise. Exactement les mêmes mécaniques et même les bruitages sont très ressemblants.
Tout cela pour dire que le travail d’Oskar Stalberg est très intéressant et que Townscaper a vraiment été pour moi une très jolie parenthèse dans cette année 2020 que l’on peut qualifier de ratée à bien des niveaux. J’espère à l’avenir voir des jeux utilisant les procédés de Stalberg ou que lui-même continue de développer son concept, même si cela risque d’être difficile vu qu’il a annoncé faire une grande pause pour s’occuper de son nouveau-né.
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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