Après presque un an d’examen juridique, Business Insider nous apprend que la Cour du justice du comté de Dallas au Texas a décidé de rejeter le dépôt de plainte de Wade Callender, ancien avocat de Gearbox, contre son ex-patron et ex-ami Randy Pitchford. Mais de quoi s’agissait-il au juste ? Avec les diverses accusations lancées à l’encontre de Pitchford ces derniers mois on se perd un peu. Petit point de contexte donc.
Tout a commencé en novembre 2018. Wade Callender venait de quitter son activité d’avocat de Gearbox (Borderlands, Alien : Colonial Marines, Duke Nukem Forever…) après 8 ans de bons et loyaux services. Enfin ce n’était pas l’avis de la boite. En novembre donc, Gearbox a déposé une plainte en justice à l’encontre de Callender. Motif ? Celui-ci aurait emprunté de l’argent à l’entreprise à des fins personnelles (notamment pour un prêt immobilier) mais n’a jamais remboursé et aurait même abusé de son accès à la carte de crédit de l’entreprise pour d’autres dépenses personnelles (armes, vacances en famille etc).
Un mois plus tard, Callender revient à la charge. « Si vous m’accusez, je vous accuse aussi parce que j’en sais beaucoup sur vous et surtout sur Randy ! » Une plainte est donc déposée par Callender et ses avocats à l’encontre du patron de Gearbox, Randy Pitchford. Les accusations sont très sérieuses. Callender accuse Pitchford d’avoir bénéficié en secret par Take Two Interactive (l’éditeur) d’une avance de 12 millions de dollars sur les royalties de Borderlands en 2016. Argent selon lui qui aurait dû être versé dans le développement du jeu et auprès de tous les membres de l’équipe. Mais ce n’est pas tout. Il désire, à travers sa plainte, démontrer le niveau d’incompétence, ou en tout cas d’inconscience, du CEO, ainsi que ses goûts douteux en matière de sexualité. Il révèle que Pitchford aurait oublié en 2014 une clé USB contenant des documents sensibles sur les projets de 2K Games, Gearbox et SEGA dans un restaurant. Clé retrouvée par un employé de l’établissement. Cette clé contenait même des images pornographiques. Selon Callender, ces images devaient être considérées comme étant de la pornographie infantile puisque, selon lui, la cam girl apparaissant sur le film n’était pas majeure.
Accusation réfutée par Pitchford un jour après le dépôt de la plainte dans un podcast où il explique que le modèle était « tout juste majeur ». Callender accuse aussi Pitchford d’avoir organisé des « Peacock Parties » (j’ai regardé la définition, il s’agirait de soirées gay où les participants parent leurs atouts reproductifs de décorations diverses et variées) dans lesquelles les invités s’exhibaient devant des personnes mineures.
Here’s me playing guitar and singing with my friend (and lawyer) Wade Callender. #LifeInTexas pic.twitter.com/0bI7A16ICs
— Randy Pitchford (@DuvalMagic) April 9, 2016
La fin d’une longue amitié entre les deux hommes
Voilà très rapidement l’histoire. Et ça part vraiment dans tous les sens. Si vous voulez en savoir plus là dessus, je vous conseille de lire l’article de Kotaku dédié au sujet, qui est complet et clair à comprendre. Donc voilà, tout ça, c’était à la fin de l’année dernière. Le 2 octobre 2019, la Cour de justice du comté de Dallas a décidé de rejeter le dépôt de plainte de Wade Callender à l’encontre de Pitchford et Gearbox. La justification est claire : les preuves récoltées innocentent totalement Pitchford et il ne s’agirait que d’un grand malentendu entre les deux parties. Exemple de ce malentendu, et accrochez vous bien s’il vous plaît : Pitchford et sa femme sont de grands passionnés de magie (il semblerait que Pitchford ait même été magicien professionnel dans sa vie antérieure). Ils ont donc décidé il y a quelques années de créer leur propre salle de spectacles de divertissement et donc comprenant aussi des soirées magie. Le nom de cette salle ? PEACOCK Theater. Et où est elle basée ? Chez eux, au Texas, dans leur maison.
Dans sa déclaration, la Cour de justice explique sa décision en ces termes précis :
« Après vérification de toutes les preuves présentées dans l’affaire, c’est l’opinion du conseil que ces preuves disculpent Randy Pitchford des allégations à son encontre; tous les malentendus entre les parties ont été corrigés, et des excuses ont été échangées. Parce que les parties sont liées mutuellement par la confidentialité, aucune déclaration additionnelle ne sera ajoutée. »
Une histoire qui se finit « bien » pour les deux parties mais qui met très certainement un terme d’abord à la longue amitié qui liait Pitchford et Callender, mais qui ajoute en plus de nouveaux éléments pas très glorieux sur la conduite générale du patron de Gearbox.
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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