C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Portrait de la jeune fille en cringe, aujourd’hui, avec Who’s Lila?.
La direction artistique singulière de Return of the Obra Dinn a fait des émules, reprenant à son compte l’esthétique monochrome des jeux sur ordinateurs sortis dans les années 1980. Son succès a même donné naissance, ou peut-être réactualisé, un genre dénommé le ditherpunk, qu’ont adopté des titres au potentiel invariablement bizarre, de World of Horror à My Work Is Not Yet Done, dont le développement est actuellement en pause. Who’s Lila? ne se prive pas pour marcher dans ces mêmes platebandes, et en profite pour pousser encore un peu plus loin la gêne apparemment inhérente à ce style graphique.
Tanya Kennedy a disparu et les amis de William savent qu’il est le dernier à l’avoir vue. On pourrait croire à un point’n click lambda si l’on s’en tenait à ce synopsis. Mais le portrait toujours présent de ce jeune homme, l’air tranquille et au repos ou totalement défiguré nous informe que ce n’est pas tout à fait le cas. En lieu et place des choix de dialogues, les interactions que notre personnage, qu’on suppose être William, a avec les autres passent par l’expression qu’on arrive à modeler sur son visage. Avec tout le dérangement que cela amène au passage, à l’image de la miniature du trailer.
En parallèle de séquences d’exploration dans des environnements qu’on nous promet variés dans l’évanescent, Who’s Lila? met son personnage principal littéralement en avant. Et les expressions qu’on fera prendre, reconnues par ce qu’elles dégagent grâce à l’inclinaison des sourcils ou encore de la bouche, influenceront directement les réponses de nos interlocuteurs. Une mécanique de gameplay encore plus intrigante quand on remarque qu’il faudra parfois lutter contre les spasmes du visage du jeune homme, dessinant de lui un portrait trouble et assez terrifiant. Les 15 fins possibles laissent en tout cas espérer d’éventuels dénouements apaisés – on croise les doigts. Promis, la semaine prochaine, on parlera d’un jeu mignon.
Who’s Lila? est disponible sur PC depuis le 23 février.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant en plus d’un format réduit pour cette semaine, la précédente et la prochaine (et on ne joue pas encore à Elden Ring même si ça ne saurait tarder), on vous signale également les sorties de Crate Mates (25/02, PC), sokoban vu de côté version déménageurs bretons, et Gunborg: Dark Matters (04/03, PC et Switch), action platformer à chouette potentiel.
Le reste des nombreuses sorties de la semaine est à voir chez Zali.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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