Le studio canadien Anemone Hug Interactive forme un syndicat

Entre deux scandales, des annonces de remake, des leaks et autres, il arrive qu’il y ait des bonnes nouvelles, Shift en sait quelque chose. Cette semaine, c’est le studio canadien Anemone Hug Interactive qui forme un syndicat. Devenant « le premier studio de développement de jeux vidéos à service complet à former un syndicat au Canada » selon le communiqué de la branche canadienne de l’IATSE (AIEST en français).

Le studio Anemone Hug Interactive basé à Vancouver et créé en 2015 a principalement travaillé sur des projets d’autres studios comme Hardspace Shipbreaker, qui avait beaucoup plu à Murray, et le puzzle game Form. Le studio a donc annoncé, hier sur Twitter, que tout le personnel s’était syndiqué et qu’ils avaient hâte de travailler avec le reste des acteurs du secteur pour arriver à des accords communs. Ce nouveau syndicat rejoint l’organisation faîtière IATSE, un puissant syndicat nord-américain du secteur du divertissement. Si les travailleurs d'Anemone Hug Interactive ne sont pas les premiers dans le secteur du jeu vidéo à se syndiquer, cette première revient à seize développeurs d’Edmonton assurant le contrôle qualité pour Keywords Studios, c’est en revanche le tout premier studio à se syndiquer entièrement.

Les initiatives des travailleurs du secteur du jeu vidéo pour se syndiquer se multiplient, en Australie, et aux USA notamment et ne sont pas toujours bien accueillies comme en témoignent les pratiques douteuses d’Activision Blizzard. Mais dans des régions comme l’Amérique du Nord où le droit du travail est souvent plus un concept qu’une réalité et par chez nous où il s’érode très rapidement, il est impératif que les travailleurs puissent se faire entendre et avoir suffisamment de poids pour obtenir de meilleures conditions de travail.