The Princess Guide, c’est un action-RPG, comme on dit, développé par Nippon Ichi Software (Ys, Disgaea). On incarne un général qui doit coacher des princesses dans l’art de la guerre. Le titre est disponible sur PS4 et Switch. Ça, c’est pour les convenances. En vrai, c’est un jeu où on s’ennuie quand même beaucoup et où on ne comprend pas trop ce qu’on fait…
C’est donc notre propre instructeur qui, dès le début, a décelé cette grande capacité pédagogique chez nous. Alors, quand notre instruction est finie, la mission principale commence : choisir la princesse qu’on va initier puis conduire sur les chemins de la gloire, bien qu’elles cherchent avant tout la paix dans leur royaume respectif. The Princess Guide, le Guide de la Princesse. Pas compliqué. Cette simplicité du titre aurait dû me mettre la puce à l’oreille quant à la qualité du contenu.
Le côté RPG de The Princess Guide
Quatre princesses à guider sont disponibles, toutes plus mignonnes les unes que les autres, avec des personnalités assez tranchées : Liliartie la guerrière gourmande, Veronica la mage, l’humble Monomaria, et Alpana la démone pacifiste. En choisir une vous fera vivre une histoire singulière. Avec des dialogues qui se veulent drôles, mais qui ne sont qu’enfantins, mais genre enfantins « Je me fais la main et je dis n’importe quoi prout ».
Petit truc vraiment bizarre, d’ailleurs, dans les dialogues : la princesse, quelle qu’elle soit, sautille sur place de façon quasi épileptique, et ce, sans que ça ait un quelconque rapport avec ce qu’elle dit. Peut-être ai-je l’esprit mal placé, mais en attendant, c’est très bizarre de voir cette princesse gigoter autant en parlant, surtout Alpana, celle avec les ailes de démon, puisqu’elle arbore souvent une petite moue d’écolière en fin de phrase. C’était très gênant à jouer. Il en est de même pour les autres personnages, mais ça m’a moins choquée.
Ensuite, nous voici à la tête de deux escouades : la nôtre, et celle de la princesse. Il est possible d’en recruter d’autres au fur et à mesure, selon les besoins des combats et les ressources récoltées durant les missions. Ces dernières vont apparaitre rapidement. Il faudra alors les remplir, c’est-à-dire, tuer le plus souvent les démons qui apparaissent sur les routes du royaume. Et c’est là que ça se complique.
Le côté action-gestion de la princesse
L’action se déroule dans un premier temps sur une map des plus déroutantes. C’est comme un plateau de jeu type Les Aventuriers du rail : il y a des villes et des points d’intérêt reliés par des traits blancs, et on avance d’un point A à un point B, où on peut rencontrer les démons qui se baladent en même temps que nous. Une fois la rencontre engagée, on est transporté dans un niveau très balisé, vu de haut, où le gameplay devient un véritable hack’n’slash sans grand intérêt. Le niveau de difficulté est toutefois variable selon… je ne sais quel critère.
Vous pouvez participer à la bataille si vous avez envoyé votre escouade à l’assaut d’un démon, sinon ce sera l’escouade de votre princesse que vous aiderez à commander. Cette dernière dispose de deux pouvoirs : encourager ou gronder. Le premier soignera les troupes, le second donnera un buff d’attaque. Selon les points de vie du héros, cela peut être intéressant ou non.
Au préalable, vous avez donné une tactique à votre escouade. Si ça n’est pas le cas, pas de souci : vous pourrez le faire pendant la bataille. Vos petits gouzus pourront aller au combat pour vous protéger, ou rester en arrière, selon. Mais attention : quand ils sont morts, ils le sont pour toujours. Il faudra alors retourner dans le château pour vous refaire la cerise et acheter de nouveaux soldats. Or, pendant ce temps, vous ne serez plus sur la carte, et vous ne pourrez donc pas remplir les missions. Prudence, donc, dans la gestion des combats. Ou alors, vous devrez recruter beaucoup d’autres escouades, mais ça demande de l’argent.
Autre point de gestion du jeu : il est possible d’avancer plus vite sur la carte, mais ça fait avancer l’horloge aussi. Et de fait, certaines missions ayant un temps défini pour être remplies, il vaut mieux bien calculer les priorités. Mais est-ce grave, si on ne remplit pas une mission ? Non. Elle repopera plus tard. De ce que j’ai compris. Seulement… Je n’ai pas compris grand chose à The Princess Guide.
Qu’est-ce que…?
Et nous entrons dans le vif du sujet : quel est l’intérêt de The Princess Guide ? Il n’y en a pas. Tout est brouillon. Le didacticiel ne sert pas à grand chose, les menus sont compliqués, l’histoire n’a pas beaucoup d’intérêt, les dialogues ne sont pas immersifs, et les combats sont tellement brouillons et d’une difficulté tellement variable qu’ils en deviennent irritants. Au final, on ne comprend pas grand chose au jeu. Dans les niveaux, il y a des reliques qui peuvent apporter des buffs ou avoir des actions pour vous aider, mais elles sont souvent difficiles à activer tant que les mobs qui les gardent sont vivants. Donc, elles deviennent vite inutiles.
Le temps de repos des escouades n’est pas très clair non plus. On peut vite se retrouver sans unités sur le plateau parce qu’on n’a pas compris que c’était une donnée à prendre en compte. Ce qui est pénible. En plus, le recrutement d’escouades supplémentaires n’est pas intuitif non plus, et c’est bien dommage. Et puis, les missions… Tellement répétitives ! Un monstre arrive sur la map, il faut aller le dézinguer, puis une fois fait, on retrouve la carte-plateau, et un nouveau monstre pop, et il faut retourner le dézinguer, et… STOP ! Il n’y avait vraiment rien de mieux à faire ?
Quant au côté RPG où l’on doit conseiller la princesse… De quoi parle-t-on ? On ne conseille pas grand chose. On peut leur apprendre des sorts à force qu’elles gagnent de l’XP, comme une sorte de mauvais arbre de talents, mais il n’y a rien du tout de prévu en terme d’immersion. Une petite histoire de péons qui ont formé une secte par ici, une petite rébellion par là… Le tout servi par des dialogues qui frisent le ridicule : « Oh vous êtes belle ! Nous vous faisons allégeance ! »… Sic…
Alors, bien sûr, il y a quand même quelques qualités : le jeu est joli, coloré, très nippon. Les musiques sont punchy (mais ça tourne vite en boucle là aussi). Et il n’y a pas de bugs. C’est déjà ça.
The Princess Guide a été testé sur Switch via une clé fournie par l’éditeur.
Pour conclure, The Princess Guide est un jeu qu’on va vite retrouver sur les vide-greniers pour 1 euro, voire en cadeau si-on-achète-l’affreuse-horloge-de-Tante-Gertrude-décédée-tout-récemment. Joli mais sans intérêt, vous pourrez le finir en une dizaine d’heures et le recommencer si vous le souhaitez vraiment, parce que chaque histoire de princesse a sa propre fin.
bob thebob
Mes parents ont trouvé ça drôle de m’appeler Bob, notre nom de famille étant Thebob. Ça vous en bouche un coin ? Moi pas. Pour une raison simple : je n'en ai pas, de coin. Du coup, même si je
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