Après le papier sur mon précédent GOTY, voici encore un jeu pas forcément connu, et qui essaie de s’inspirer grandement de Darkest Dungeon. Et comment un presque bootleg d’un jeu bien connu peut-il être un de mes GOTY ? Simplement en sachant se détacher de son modèle pour proposer une expérience légèrement différente.
Bon je vous en avais beaucoup parlé par ici, mais c’est reparti pour un tour j’ai l’impression : donc Vambrace est un clone de Darkest Dungeon, à la différence près que lui au moins il a un scénario et un univers travaillé. Certes je suis un peu mauvaise langue avec Darkest Dungeon, mais c’est un jeu qui m’a profondément frustré lorsque j’y ai joué, et Vambrace a réussi à être plus doux lors de mon expérience avec lui. J’en veux pour preuve que j’ai fini ce dernier alors que le premier m’a vite saoulé. Mais nous ne sommes pas au procès de Darkest Dungeon, mais à la cérémonie de remise de GOTY de Vambrace : Cold Soul. Et que puis-je dire de plus que dans ma critique ? Pas grand-chose en soi, le jeu est beau, cohérent, immersif et plutôt agréable à prendre en main. De plus, par rapport à mon papier où je râlais vite fait contre un certain manque d’informations, j’ai constaté en relançant le jeu que les tutoriels étaient accessibles dans le menu pause maintenant. Donc plus de raisons d’être perdu comme avant.
À part ça, je dirais juste que Vambrace est un super jeu pour les fêtes de fin d’année, car il se passe sur un continent gelé (comment ça c’est une excuse pourrie ?). Plus sérieusement, si vous cherchez une expérience courte et immersive, vous devriez considérer que chercher votre daron dans une ville piégée dans la glace, empêtrée dans une guerre civile et attaquée par une secte de gens étranges peut être un bon plan. Étant donné que les jeux d’horreur sont la spécialité du développeur de Vambrace, Devespresso Games, il n’est pas étonnant que l’ambiance et la narration soient au cœur du jeu, sans pour autant que le gameplay soit nul par ailleurs.
Contrairement à The Church in the Darkness, je ne vous garantis pas une expérience vidéo ludique très profonde avec une forte réflexion vis-à-vis de son contexte, ni même un propos fort nécessitant une réflexion après coup. Cependant, certains thèmes sont abordés avec un angle intéressant, surtout en sachant que les développeurs sont sud-coréens, mais si vous jouez à Vambrace, vous aurez surtout droit à un bon moment tranquille à vivre une petite aventure sans trop de prises de tête, avec des personnages sympathiques et quelques rebondissements bien trouvés. Mais par pitié, ne vous arrêtez pas à son statut de clone de Darkest Dungeon, car si vous recherchez son modèle, vous serez déçus par plein de points, et si comme moi vous avez lâché Darkest Dungeon parce qu’il était injuste ou trop âpre, vous risqueriez de passer à côté d’un jeu très sympa.
Bref voilà à peu près tout ce que je peux redire sur Vambrace. C’est exactement le genre de titre que j’aime recommander : pas génial, ni extrêmement original, mais au moins très plaisant. Si vous voulez un bon exemple de comment rendre un monde crédible et vraisemblable sans faire une tonne d’exposition, je vous recommande chaudement de vous y intéresser. Et une petite précision qui peut être utile, le jeu est entièrement traduit en français. Ça n’a l’air de rien, mais j’ai déjà conseillé des jeux à des amis qui ont été gênés par un manque de traduction, donc je préfère appuyer sur ce point.
Un Rieur
J'aime tous les jeux, surtout les jeux un peu nazes ou cassés. C'est pas parce que c'est nul que c'est pas bon, et puis j'aime aussi la bouffe, et le JDR
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